Potassium et phosphate : comment simplifier nos choix alimentaires parfois compliqués

par Dani Renouf, RD, MSc, CDE

Il est essentiel pour bien des patients atteints d’une maladie rénale chronique de connaître la quantité de potassium et de phosphate qu’ils consomment dans leur alimentation.

Le suivi/contrôle de cette consommation devient vite difficile, car la plupart de nos aliments consommés quotidiennement sont des sources de phosphate et de potassium.

La question se pose alors : « Mais qu’est-ce qu’on peut manger !? »

Suivez ces Trois conseils pour limiter le potassium et le phosphate inorganiques pour varier votre alimentation, être plus sûr de vos choix alimentaires et vous sentir mieux globalement!

  1. Diminuez les aliments transformés. Il est indispensable de limiter les apports en potassium et en phosphate pour protéger votre santé cardiaque, car des taux élevés de ces deux minéraux risquent d’affecter la fonction cardiaque et la circulation. Maintenir des taux stables de potassium et de phosphate dans le sang permet d’assurer à long terme le bon fonctionnement du muscle cardiaque.

    Cependant, les sources alimentaires de minéraux comme le potassium et le phosphate diffèrent les unes des autres. Les aliments transformés, emballés ou préparés en restaurant contiennent souvent des additifs provenant de sources inorganiques de potassium et de phosphate. Ces additifs tendent à augmenter assez vite les taux sanguins de ces deux minéraux. Pour en réduire la consommation, vérifiez attentivement les étiquettes à la recherche d’ingrédients contenant les mots « potassium » et « phos ». Souvenez-vous : ils peuvent se cacher dans des aliments comme les cornichons, la charcuterie et les colorants à café non laitiers pour n’en citer que quelques-uns.
  1. Optez pour plus de céréales complètes et de fruits et légumes frais. Auparavant, les directives nutritionnelles restreignaient les apports en potassium et en phosphate provenant de sources inorganiques et naturelles. Nous savons maintenant que le phosphate contenu dans les céréales complètes et le potassium des fruits et légumes sont principalement liés aux fibres – ces dernières sont très importantes pour notre santé. En choisissant des aliments riches en fibres, vous pourrez mieux contrôler les taux de potassium et de phosphate, car ils sont plus facilement éliminés par l’intestin.
  1. Vérifiez vos besoins en protéines. Demandez à votre nutritionniste de vous indiquer les types et les quantités de protéines qui conviennent à votre alimentation. Les protéines peuvent être une source de potassium et de phosphate. Toutefois, en choisissant des aliments moins transformés et plutôt d’origine végétale, comme les haricots, les lentilles et les légumineuses, vous pouvez couvrir vos besoins en protéines tout en réduisant vos niveaux de potassium et de phosphate. À savoir : les haricots et les lentilles en conserve ont déjà subi une transformation et sont donc plus pauvres en potassium et en phosphate. Il suffit de les rincer à l’eau claire avant de les utiliser dans les plats que vous cuisinez.

Votre nutritionniste peut vous aider à planifier vos repas en mettant l’accent sur un « modèle de repas » plutôt que sur les bons ou les mauvais aliments.

En tenant compte de ces quelques conseils, vous pourrez choisir en toute confiance des aliments nutritifs et appétissants.